L’université est une fabrique de savoirs et nous, enseignants-chercheurs, sommes les passeurs de ces savoirs. Nous nous inscrivons dans la lignée des philosophes des Lumières qui chérissaient le savoir comme un moyen d’émancipation, l’instruction permettant aux individus d’acquérir les compétences intellectuelles pour se libérer des dominations. Tout comme les Lumières, confrontés aux enjeux de civilisation de notre temps – enjeux climatiques, enjeux géopolitiques, enjeux économiques et énergétiques – nous faisons aussi l’expérience qu’il faut oser le savoir : « Sapere aude ! » nous dit Kant. Le savoir est un défi permanent, une conquête, un manifeste, un commencement jamais une fin ; savoir, c’est refuser de croire, c’est vouloir tout autant que pouvoir. Savoir c’est oser, risquer, SE risquer, faire le pas de côté, le pas de plus, « sortir de sa zone de confort », pour reprendre une expression dans l’air du temps. Qu’est-ce que l’émancipation ? Quelles sont les conditions et les enjeux de l’émancipation aujourd’hui ? Quels en sont les obstacles ? Quels facteurs la favorisent ? Quel savoir pour quelle émancipation ? Telles sont les questions qui nous posons à nos conférenciers.