Utilisation de la coquille de gastéropode comme bioindicateur de la contamination métallique à l'aide de techniques d'imagerie par spectrométrie de masse - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2022

Utilisation de la coquille de gastéropode comme bioindicateur de la contamination métallique à l'aide de techniques d'imagerie par spectrométrie de masse

Boullemant Amiel
  • Fonction : Auteur

Résumé

Les coquilles de gastéropodes se développent tout au long de leur vie en intégrant certains des éléments chimiques présents dans leur environnement, dont les métaux. Bien que les études soient rares, des relations ont été établies entre la distribution des métaux dans la coquille entière et celle présente dans le milieu ambiant. L'objectif de ce travail est d'évaluer l'utilisation des coquilles comme outil de biosurveillance des concentrations en métaux dans les eaux douces. Deux techniques d'imagerie par spectrométrie de masse sont actuellement optimisées pour explorer la distribution des métaux dans les coquilles à différentes échelles spatiales : La spectrométrie de masse à ions secondaires à temps de vol (TOF-SIMS - échelle nanométrique) et la spectrométrie de masse à plasma inductif par ablation laser (LA-ICPMS - échelle micrométrique). Pour cela, des Radix balthica ont été collectés sur différents sites influencés par l'apport de métaux d'une station d'épuration des eaux usées (STEP). Les sites choisis étant : 1) l'amont de la STEP, 2) l'effluent de la STEP et 3) l'aval de la STEP qui est le lieu de mélange entre l'effluent et le site amont. Des analyses microchimiques des métaux ont été effectuées au LA-ICP-MS afin d’étudier la distribution des métaux dans les couches de la coquille. Mais également au TOF-SIMS afin de comparer la distribution des métaux sur la surface externe et interne de la coquille. Ces mesures nous permettront de vérifier l'enrichissement de la coquille en métaux selon les différents sites et d'évaluer dans quelles parties de la coquille les métaux s'accumulent. Les résultats LA-ICP-MS ont montré que le Sr, Ba et Mn étaient distribués de manière homogène dans la coquille. Les métaux Zn, Ni, Pb et Cu étaient principalement accumulés dans la surface externe de la coquille qui est une couche enrichie en molécules organiques, comme le montrent les analyses TOF-SIMS. En revanche, la surface interne de la coquille étant plus minérale n’en contient pas autant de ces métaux. Enfin, les plus fortes concentrations de Sr (1083 ppm), Ba (126 ppm) et Mn (168 ppm) ont été observées dans le site amont. Néanmoins pour le Zn (85 ppm), le Ni (23 ppm), le Pb (17 ppm) et le Cu (10 ppm), l'accumulation dans la coquille était plus élevée dans le site d'effluent. En conclusion, ces résultats nous permettent de montrer que la coquille peut être une bioarchive pour l’accumulation des métaux en milieu d’eau douce.
Fichier principal
Vignette du fichier
Oral Spectratom MaëvaM.pdf (6.31 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03960390 , version 1 (27-01-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03960390 , version 1

Citer

Maëva Marimoutou, Gilles Bareille, Baldoni-Andrey Patrick, Boullemant Amiel, Cecile Courreges, et al.. Utilisation de la coquille de gastéropode comme bioindicateur de la contamination métallique à l'aide de techniques d'imagerie par spectrométrie de masse. Spectr’Atom, May 2022, Pau (FRA), France. ⟨hal-03960390⟩
33 Consultations
18 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More