L’utilisation croissante des pesticides, ainsi que les conditions de leur utilisation est aujourd’hui au coeur de problématiques de santé publique dans les pays développés et encore davantage dans les pays en développement, en particulier dans les régions rurales à forte activité agricole. En effet, ces produits phytosanitaires y sont de plus en plus utilisés et ont des conséquences sanitaires sur les populations. Pour la majorité des agriculteurs, l’utilisation des pesticides permet d’assurer un bon rendement des cultures en réduisant les pertes liées aux ravageurs ou maladies. Par contre, ils ont le plus souvent une mauvaise connaissance de ces produits et des risques liés à l’exposition aux pesticides. Lors de ce séminaire, nous retracerons la trajectoire d’un pesticide, depuis ses résidus dans l’assiette du consommateur jusqu’à son homologation par le législateur, en passant par sa présence sur les étals des marchés et son application par un agriculteur. À chacune de ces étapes, les intervenants identifieront les freins et leviers d’actions aux différentes échelles explorées, dans une optique de réduction de l’impact sanitaire lié à l’utilisation de ces pesticides. Cette mise en perspective de l’objet pesticide dans sa trajectoire globale permettra aux intervenants, issus de différentes disciplines et continents, de partager les résultats de leurs recherches et leurs témoignages, et de questionner également le rôle des chercheurs. Sont invités au débat : OUSMANE KOÏTA, biologiste, professeur à l’Université des Sciences techniques et technologiques de Bamako, directeur du Laboratoire de biologie moléculaire appliquée de Bamako, Mali ÈVE BUREAU-POINT, anthropologue de la santé au Centre Norbert Elias, CNRS Qui sera animé par : QUENTIN STRUELENS, post-doctorant en écologie à l’IRD, UMR CEFE, Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive MARJORIE LE BARS, chercheure en modélisation agricole à l’ IRD – UMR SENS, savoirs, environnement, sociétés ESTELLE FOURAT, sociologue, post-doctorante, IRD – UMR MoISA ERIC VERGER, chercheur en épidémiologie nutritionnelle, IRD – UMR MoISA