Résumé extensif Treize traits pédologiques ou unités d’altération, les plus essentiels et les moins sujets à confusion, sont proposés à des fins de description systématique. Il s’agit de différents types de micro-laminations, d’agencements en marches des couches, d’effondrements de paroi montrant des fragments de sol à la pedoséquence préservée, d’une concavité marquée liée à la subsidence du comblement, d’une décomposition plus ou moins avancée des artefacts et écofacts minéraux, d’une décomposition plus ou moins avancée des artefacts et écofacts organiques, du remplissage rapide fait de fragments bien délimités, d’une compaction en plaquettes liée à l’impact d’une structure lourde ou au passage, d’une ornière ou d’un piétinement, d’une accumulation plus ou moins concentrée d’oxydes ou d’hydroxydes liée à l’oxydoréduction, de la rubéfaction in situ par le feu, de la mélanisation (noircissement/ brunification/ bleuissement) in situ par le feu, de la présence de dépôts in situ issus du feu et, enfin, de la présence de dépôts remaniés issus du feu. Cette première étape, une meilleure description des séquences stratigraphiques, ne remplace pas les étapes ultérieures d’étude et d’interprétation par les geo-archaeologues. La thèse avancée est celle d’une forte augmentation moyenne du potentiel d’interprétation des structures archéologiques, si l’on systématise l’enregistrement plus correct des phénomènes de (trans) formation pédologiques dans les coupes et décapages. Cela a été expérimenté pour les fosses et tombes, fossés, palissades, chemins et enclos, horizons de surface anciens, levées de terre, structures de combustion et terres cuites, unités architecturales, entre autre pour les périodes néolithiques et post-néolithiques en Europe du nord-ouest, mais toujours de manière ponctuelle. L’augmentation de ce potentiel d’interprétation passe par les meilleures descriptions, à la base des comparaisons entre structures et de l’interprétation des activités humaines reflétées par de tels traits. L’application plus systématique est donc indispensable dès le terrain, et pas seulement en post-fouille, via des lames minces, des analyses physico- ou biochimiques ou diverses sciences de la vie, même si l’intervention de ces études plus approfondies est souvent l’étape suivante indispensable. Ce propos est illustré par deux brefs exemples, des horizons de surface dans et en dessous de tumuli et de mottes, y compris un exemple thrace de Bulgarie, et les chemins et routes, y compris une route gallo-romaine de la Région Nord. Enfin, les raisons de la non-systématisation passée de cette récolte d’indices, pourtant directement disponibles, sont évoquées, ainsi qu’une recherche de solutions, initiées par la voie pédagogique et par la voie informatique.