La fabrique d’un territoire : Couloisy dans l’Oise
Résumé
The area of Couloisy, in the Oise department, has been archaeologically appraised since the 19th century. In 2010, a preventive operation was carried out in the heart of the village, near the Romanesque church, over an area of 0.8 ha. The field investigations unearthed remains of varying degrees of preservation, showing different human occupations and covering a wide chronological spectrum, from Protohistory to the present day. The discovery of the ruins of the Grant Maison farm, a property belonging to the temporal domain of the Royal Abbey of Notre-Dame de Soissons, remains the high point of these investigations, as much because of its discovery, its intrinsic components, as because of the exploitation and comparison of the material data with the results of a large-scale investigation carried out on archive collections, most of which have never been published: the existence of a substantial corpus of manuscript sources, mainly from the ancient collections of the abbeys of Notre-Dame de Soissons, Sainte Croix d’Offémont and Saint Pierre Châtres (reports of events from the 9th to the 18th centuries), which were used as a basis for the study of the history of the city. This material is fundamental to the understanding of this farm, both in terms of its composition and its impact on the formation of the Couloisy territory, and allows for a reading at several scales, from the deposit to the dynamic model.
Appréhendé archéologiquement dès le XIXe siècle, le territoire de Couloisy, dans l’Oise, a fait l’objet, en 2010, d’une opération préventive en plein cœur de village, à proximité de l’église romane, sur une surface d’0,8 ha. Les investigations sur le terrain ont exhumé des vestiges plus ou moins bien conservés, matérialisant différentes occupations humaines et couvrant un large spectre chronologique, de la Protohistoire à nos jours. La découverte des ruines de la ferme de la grant Maison, bien foncier dépendant du temporel de l’abbaye royale de Notre-Dame de Soissons, demeure le point d’orgue de ces investigations, autant par sa découverte, ses composantes intrinsèques, que par l’exploitation et la confrontation des données matérielles aux résultats d’une enquête d’envergure menée sur des fonds d’archives, pour la plupart inédits : l’existence d’un corpus conséquent de sources manuscrites, issues principalement des fonds anciens des abbayes de Notre-Dame de Soissons, de Sainte Croix d’Offémont et de Saint Pierre Châtres (relations d’évènements du IXe s. au XVIIIe s.), a fourni un matériau fondamental, utile à la compréhension de cette ferme, tant dans sa composition propre que dans son impact dans la formation du territoire de Couloisy, permettant une lecture à plusieurs échelles, du gisement au modèle dynamique.
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