La crise climatique représente aujourd’hui l’un des plus grands défis du 21ème siècle. Les impacts sur les systèmes physiques (hausse des températures, modification du cycle hydrologique, dégradation de la cryosphère) et sur les écosystèmes (modification des paysages, perte de la biodiversité, disponibilité des ressources en eau et alimentaires) engendrent déjà des effets délétères sur les socio-éco-systèmes qui soulignent la nécessité de mettre en place des politiques d’adaptation efficaces. Toutefois, le concept d’adaptation revêt des formes différentes (et parfois divergentes) tant à l’échelle des individus que des différents secteurs socio-économiques. Ainsi, la pertinence de ces politiques d’adaptation exige de bien comprendre la nature des impacts pour chacun de ces secteurs. Cette compréhension peut être réalisée par le biais d’approches quantitatives scrutant les relations entre variables climatiques et socio-économiques (taux d’emploi, inflation, dette, etc.), ou par des approches qualitatives ou mixtes questionnant les évolutions des pratiques à grande échelle, comme dans le cas du tourisme, des pratiques récréatives ou de l’agriculture. Malgré la montée en puissance de l’interdisciplinarité, ces approches sont encore trop peu souvent confrontées les unes aux autres. L’objectif de cette session est donc de dresser un état des lieux des impacts du changement climatique sur les socio-éco-systèmes à travers un large éventail de disciplines et d’approches méthodologiques. Les propositions qui étudient ces impacts à l’échelle locale, régionale ou globale à travers des méthodes qualitatives ou quantitatives, sont bienvenues. L’ambition ultime de cette session interdisciplinaire est de favoriser la communication entre des communautés de recherche parfois éloignées, mais qui toutes s’interrogent sur les enjeux sociétaux liés à la crise climatique.