Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), "Le Fossé Robine" : Évaluation n° 72 - campagne 2002 : TGV Est Européen - Évaluation du lot 12 : Section Charny - Lizy-sur-Ourcq (77) : rapport d'évaluation
Résumé
Situé en limite nord de la commune de Lizy-sur-Ourcq, entre la route départementale RD 146a, de Puisieux à Lizy-sur-Ourcq et le chemin d'exploitation n° 2 reliant Saint-Faron à Echampeu, l'emprise explorée correspond à la traversée du vallon d'Echampeu, vallon sec du ru de Videgrange. Le lieu-dit \guillemotleft le Fossé Robine \guillemotright se situe entre plusieurs pôles bien documentés par les prospections pédestres et aériennes. Le site alto médiéval en lui-même a été identifié lors de l'étude documentaire de 1993 (Guyard et, Roquecave 1993 \textendash indice n° 149) et détecté sur le tracé du TGV Est lors du diagnostic d'avril 2001. L'évaluation conduite en 2002 dans le cadre de l'opération d'évaluations du lot 12 du TGV Est a permis, avec une approche limitée et partielle, de mettre en évidence quelques traits caractéristiques d'une occupation dont les particularités observées dans le mobilier recueilli, même par échantillonnage, conduisent à s'interroger sur la nature de l'occupation et le statut privilégié des occupants. L'occupation se concentre dans la partie orientale de l'évaluation, sur le versant nord du vallon. Deux pôles ont été principalement dégagés, témoignant d'une occupation matérialisée par des constellations de poteaux et de fosses, plus ou moins organisés ou associés. L'installation répond plus à une forme \guillemotleft ~groupée \guillemotright avec quelques pôles d'installation combinant des fosses, des poteaux, des silos et des fonds de cabane. Bien que très fragmentaire, le mobilier céramique recueilli donne une bonne représentation de la fréquentation de cet habitat sur la longue durée, depuis le VIIIe s et avec une période d'occupation plus intense dans le courant du Xe s et au début du XIe s. Ce mobilier est accompagné de produits peu communs. L'étude de la faune conduit leurs auteurs à signaler que les choix alimentaires se retrouvent dans des contextes aristocratiques ecclésiastiques ou la\"iques, urbains mais aussi dans certains contextes ruraux où les occupants semblent bénéficier d'un statut plus élevé que la moyenne. La conjonction de ces critères incite donc à voir dans cette occupation, un possible lien avec une élite rurale.