"An Eye for an Eye: Brian Evenson's Merciless Art of Exposure"
Résumé
This paper looks into the way Brian Evenson’s “colorless writing” means to show violence in a way that leaves the reader unsheltered from it. Aiming at transparency or blankness, Evenson’s impersonal writing, though controlled and measured, introduces minimal distance between the reader and the acts of violence it depicts, as if trying to disappear behind them. Evenson’s prose thus makes a bid for the evidential power of photography and, by the same token, attempts to turn the reader’s own eye into a camera eye. The process, however, results in a form of overexposure that turns transparency into opacity and inflicts irremediable blindness on the reader – an act of violence which is ultimately aimed at language itself.
Cet article examine la façon dont « l'écriture blanche » de Brian Evenson entreprend de montrer la violence afin de laisser le lecteur sans protection face à celle-ci. Visant la transparence ou la blancheur, l'écriture impersonnelle d'Evenson, bien que maîtrisée et mesurée, introduit une distance minimale entre le lecteur et les actes violents qu'elle décrit comme pour disparaître derrière ceux-ci. La prose aspire alors à revêtir le pouvoir d'exposition de la photographie et à transformer du même coup l'oeil du lecteur en objectif. Toutefois, ce processus débouche sur une forme de surexposition qui transforme la transparence en opacité et inflige au lecteur une irréparable cécité, violence dont le langage lui-même est en dernier ressort la cible.
Domaines
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