Même si nous avons conscience que la réalité est beaucoup plus complexe, il s'agit de mettre en évidence deux démarches de transitions agroécologiques radicalement distinctes. La première renvoie à une approche d’adaptation, le plus souvent a minima ou à moindre coût, dans laquelle l’écologie est pensée comme une externalité qu’il faut prendre en considération en raison d’obligations légales. C’est généralement la voie choisie par les entreprises appartenant au système agro-industriel dominant. La seconde relève d’une approche plus réformiste et plus audacieuse : le modèle économique est conçu et bâti pour répondre à l’objectif de transition agroécologique et tenter d’avoir un impact plus systémique sur le territoire.On trouve ici les entreprises qui tentent de s’inscrire dans un SAT tel que nous l’avons préalablement défini. Selon le modèle, standard ou « territorial », les instruments ou les constructions juridiques seront différents et les trajectoires de transition n’auront, théoriquement au moins, pas le même sens et la même portée.