Si l’archéologie est une science humaine, elle fait également appel à d’autres disciplines, telles que les sciences de la terre, la biochimie ou la génétique, qui enrichissent et complètent avec leurs méthodes les résultats des recherches archéologiques. Les résultats obtenus par le croisement de ces disciplines est euristique et montre l’affirmation de l’archéologie en tant que science pluridisciplinaire. La multiplication des prélèvements en archéologie pour la réalisation des analyses en laboratoire, implique également une réflexion sur leur conservation, et sur leur statut patrimonial. Le statut des prélèvements n’est pas facile à appréhender d’un point de vue conceptuel : en tant qu’écofacts, ils ne peuvent pas être considérés au même titre que le mobilier archéologique, catégorie qui regroupe tous les objets modifiés par l’Homme (artefacts). Pourtant, ils sont fondamentaux pour reconstituer le contexte et l’environnement relatif aux occupations humaines. Ce travail, mené dans le cadre d'un stage de spécialité au sein du Service régional de l’archéologie de la DRAC Île de France propose un questionnement sur les prélèvements paléoenvironnementaux en archéologie, avec une attention particulière aux problématiques de conservation sur la longue durée. Deux objectifs ont conduit cette enquête : le premier objectif était d’identifier des normes de bonne conservation sur la longue durée des différents types de prélèvements ; le deuxième objectif portait sur la valeur scientifique de ces prélèvements, et consistait à établir pour quelles raisons et à partir de quel moment les prélèvements ne présenteraient plus d’intérêt scientifique et, en conséquence, il serait possible d’envisager leur élimination selon les procédures du tri sélectif.