La littérature arthurienne, puisant probablement aux sources celtiques, associe volontiers à l’inscription matérielle du nom propre dans la diégèse des effets magiques. Le Tristan en prose, roman de chevalerie du XIIIè siècle présente un traitement original du nom écrit, que ce soit dans les inscriptions qualifiantes qui donnent à Tristan, nouveau héros arthurien, sa légitimité face aux personnages canoniques ; dans les épitaphes où coexistent le nom d’une victime et de son assassin ; ou enfin sur le monument funéraire des amants légendaires. Quelle part le prosateur fait-il à la merveille dans ces épisodes ? Quel rôle jouent-ils dans le roman, en particulier pour ce qui est du démarquage avec l’autre grand héros, Lancelot ?