L'objet de l'article est de clarifier l'évolution contemporaine des positionnements des compagnies en arts de la marionnette dans un contexte d'intensification de la concurrence inter organisationnelle, et de moindre minoration de la valeur esthétique de leur production par les collectivités publiques. Celle-ci se reflète dans l'organisation des saisons de la marionnette entre 2007 et 2010 à l'initiative de la profession et l'accès élargi de marionnettistes à la direction d'établissements culturels labellisés. En s'appuyant sur les données de l'enquête coordonnée par Themaa et la DMDTS en 2006 et sur celles, quantitatives et qualitatives, de l'enquête nationale sur les territoires et les ressources des compagnies en France, que j'ai coordonnée avec Philippe Henry en 2010, des traits communs sont dégagés avec les autres troupes des autres genres artistiques et des spécificités sectorielles sont précisées. Quelles sont les formes d'inégalités dans la mise en équivalence monétaire des spectacles et des dispositifs d'action culturelle ? Quelles sont les initiatives des institutions et des artistes pour organiser une coopération et quelles sont les conditions de faisabilité économique et esthétique de relations inter organisationnelles plus solidaires ?