La part relationnelle cachée dans le travail d’animation
Résumé
En lien avec des travaux récents (Besse, de Lescure et Porte 2021; Camus et Lebon 2015), cette proposition vise à pointer un enjeu contemporain de la recherche en animation. Moins qu’en montrer la spécificité, on s’appuie sur un rapprochement avec d’autres métiers relationnels ou « adressés à autrui » (enseignment, travail social, jeu, petite enfance...) pour approcher l’animation « par le bas », et contribuer à l’étude de ce que font les animatrices au quotidien. À bien des égards, l’animation reste un métier à l’identité « plurielle » (ou « ambigüe ») (Gillet 2005, p. 20) alors qu’il est partagé entre plusieurs mondes sociaux (loisir, social, culture, éducation, santé...) et que des professions voisines partagent, aussi, un air de
famille et des fonctions proches (Dansac, Lac et Virgos 2019). De ces contours flous et d’un positionnement à l’intersection de plusieurs champs, Besse et Carletti (2016) proposaient de considérer l’animation (et le youth work) comme un métier interstitiel, un « space filler », de l’entre-deux, apte à combler les espaces laissés par d’autres métiers.