Late Pleistocene-Holocene fluvial records of the Wadi Dishshah
Enregistrement fluviatile au Pléistocène supérieur et à l’Holocène du Wadi Dishshah (piémont sud du Jebel Hajar, Oman)
Résumé
In Oman, quaternary climatic fluctuations alternated between humid and arid periods. Humid periods are a key component in landscape evolution and the history of early human-environment interactions, as they allowed for less-restrictive arid conditions by triggering increasing rainfall and fluvio-lacustrine activity. Fluvial archives are of great interest for understanding hydrosystems’ local responses to quaternary regional climatic fluctuations. For the end of the Pleistocene and the Holocene, little data are available in Northern Oman to examine this topic and to compare it with archaeological site distribution and subsistence strategies, in particular with regard to water resources. Here, we will present fluvial records from a small wadi called Wadi Dishshah, located in the southern part of the Hajar Mountains’ piedmont, near the Salakh Arch area. The study of the Wadi Dishshah relies on topographic surveys (aerial survey with drone), geomorphological mapping, morphostratigraphic analyses of natural and excavated sections, malacological analyses and age-dating using OSL and radiocarbon methods. Three phases of aggradation have been identified: the first one between 26,500 cal. BP and 11,300 cal. BP, a second between 6,200 cal. BP and 5,500 cal. BP and a late one around 2,800 cal. BP. The fluvial records from the Wadi Dishshah and its hydro-climatic significance are compared to the distribution of archaeological sites from the Salakh Arch area to discuss the relations between settlement strategies and surface flows. This work is the first case study of late Pleistocene – Holocene alluvial formations in this region of Oman.
À Oman, les fluctuations climatiques sont caractérisées par une alternance entre périodes humides et périodes arides. Les périodes humides sont des moments clés dans l’histoire des interactions hommes-milieux car elles occasionnent une augmentation significative de la pluviométrie. Pour étudier les réponses locales des hydrosystèmes aux fluctuations climatiques régionales, les archives fluviales sont des enregistrements appropriés. Cependant, les formations alluviales du Pléistocène supérieur et de l’Holocène sont encore peu étudiées, en particulier au Nord du Sultanat d’Oman où l’extrême rareté des données locales ne permet pas de comparer la chronologie climatique avec la distribution des sites archéologiques par périodes ou avec l’évolution des stratégies de subsistance. Dans cet article, nous présentons une étude inédite sur les formations alluviales héritées d’un petit wadi secondaire du piémont sud du Jebel Hajar : le Wadi Dishshah. A partir de la cartographie géomorphologique d’un tronçon, de l’étude morphostratigraphique de six coupes, de leurs datations par OSL et par radiocarbone et d’une étude malacologique effectuée sur une coupe, trois générations de dépôts alluviaux sont identifiées. La première génération de dépôts est datée entre 26 500 cal. BP et 11 300 cal. BP, la deuxième génération entre 6 200 cal. BP et 5 500 cal. BP et une dernière phase d’accumulation est datée à environ 2 800 cal. BP. Leur signification hydro-climatique est discutée et comparée avec la distribution des sites archéologiques préhistoriques et protohistoriques préalablement découverts dans ce secteur.