Depuis la sortie du film Gladiator en 2000 et l’émergence de ce que l’on nomme le néo-péplum, l’Antiquité classique s’est refait une place de choix dans la culture populaire, après un période d’indifférence au cours des années 1990. Si elle n’a jamais totalement disparu, l’Égypte pharaonique n’a pas bénéficié de ce renouveau cinématographique. Elle demeure néanmoins un univers de référence et ne cesse d’inspirer d’autres domaines de la culture populaire souvent moins valorisés, moins masculins et moins figés, ce qui a peut-être permis à la figure qui nous intéresse ici, la « reine égyptienne », de connaître de nombreuses évolutions. Au sein du répertoire égyptisant, ce personnage appartient en effet aux représentations les plus fréquentes du 21e siècle. Seules trois reines sont généralement nommées ou explicitement évoquées : Néfertiti, Hatchepsout et Cléopâtre. Les autres souveraines baignent dans un anonymat qui en dit long sur le rôle qui leur est assigné dans les productions contemporaines.