La communication propose de réfléchir à la manière dont on peut mobiliser, en géographes, un matériau administratif : les arrêtés préfectoraux. L’ambition est essentiellement méthodologique et s’appuie sur la discussion entre deux projets de recherche, l’un concernant les restrictions d’accès aux espaces verts et naturels au début de la crise sanitaire du Covid-19 (Nikolli et Girault, 2021), l’autre le rôle de la qualité des sols dans la fixation des valeurs locatives du foncier agricole (Baysse-Lainé, en cours). Le croisement de ces deux recherches, qui ont en commun de s’appuyer sur des corpus nationaux d’arrêtés préfectoraux départementaux, permet de mettre en lumière le potentiel heuristique de ce matériau et d’identifier les options méthodologiques les plus adaptées pour l’étudier en géographes. Cette communication propose ainsi de revenir sur la collecte, le traitement, les limites et les pistes de réflexion ouvertes par ce matériau, dans une optique de dialogue entre droit et géographie et avec la volonté d’entrer par le bas dans la fabrique du droit ordinaire, central pour la production effective des espaces, notamment naturels et agricoles.