La pandémie de la COVID 19 a fait l’objet de très nombreux articles en SHS et a été étudiée, par de nombreux auteurs critiques(Préciado, 2020), comme un dispositif, au sens foucaldien, de santé publique mondiale qui s’est imposé comme un dispositif de biopouvoir et de biopolitique quels que soient les pays. A travers, l’analyse critique de la construction des savoirs et de leur usage social et politique se lit un exercice de pouvoir dans la normation des corps et de la psyché par un dispositif panoptique de contrôle des populations ; mais aussi comment s’est construite une essentialisation stratégique (Spivak,2013) des savoirs de l’épidémiologie (des déterminants de santé et des facteurs de risque) par la subalternisation des populations subalternes pour favoriser une politique de santé publique mondiale globale (Buekens, 2011) coloniale centrée sur un régime de contrôle des populations. La pandémie de la COVID 2020 ne traduirait- elle pas ainsi une crise épistémologique majeure entre la recherche académique et les approches opérationnelles éthiques de la prévention ?