L’essor des plateformes numériques de travail en France depuis les années 2010 s’est accompagné d’évolutions substantielles du droit du travail. La loi « travail » du 8 août 2016, puis la loi du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités incluent spécifiquement dans ce code les travailleurs·ses des plateformes : elles et ils sont présumé·e·s indépendant·e·s et doté·e·s de droits (de grève, à la formation) néanmoins dégradés par rapport à ceux des salariés (absence de revenu minimum ou d’assurance chômage, pas de règles concernant la durée du travail ou les congés, couverture santé privée).