Contribution à la formulation d'un béton géopolymère à température ambiante
Résumé
Les géopolymères constituent l'une des alternatives au béton hydraulique à base de ciment Portland connu pour son aspect polluant. La présente étude a pour objectif d'étudier la faisabilité d'un béton géopolymère à base d'argile calcinée à température ambiante en l'activant par une solution de NaOH à 12 mol/l. Pour ce faire, une partie de l'argile calcinée a été remplacée par des composés riches en CaO notamment le carbure de calcium résiduel (CCR), une chaux commerciale éteinte (LME) et une chaux commerciale vive (LMA) aux taux massiques de 0 à 25%. Les aspects étudiés sont les propriétés à l'état frais (ouvrabilité et temps de prise), la masse volumique et la résistance en compression à 7 et 14 jours. Les résultats indiquent que le temps de prise augmente avec l'ajout du CCR. Comparé à ce dernier, l'ajout de la chaux industrielle (LME ou LMA) tend à diminuer le temps de prise. Par ailleurs, l'ouvrabilité du béton diminue avec l'ajout du CCR alors que l'ajout de la chaux industrielle n'a pas d'effet significatif sur l'ouvrabilité du béton géopolymère qu'elle soit sous forme vive (LMA) ou éteinte (LME). Les masses volumiques des bétons restent légèrement inférieures à ceux des bétons ordinaires. En ce qui concerne les résistances à la compression, il en ressort que les taux optimaux de substitution de l'argile calcinée sont de 15% pour le CCR et le LME et 5% pour le LMA. Les résistances augmentent avec l'âge pour toutes les formulations.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte