L’humour est, par essence, politiquement incorrect, il suspend les normes de correction et se soustrait aux lois du discours. L'humour noir quant à lui suspend la traditionnelle opposition entre humour et ironie, il est indissociable de la transgression. Je définis l'humour noir comme un triple dédoublement énonciatif : du message, des destinataires et surtout de la locutrice ou du locuteur. Je propose de parler de second degré pour subsumer les phénomènes communs à l’humour et à l’ironie et distinguer ainsi l’incorrection qui relève de l’idéologie de celle qui relève du second degré.