Cette présentation est consacrée à une étude portant sur la détermination de seuils de bruit intérieur des trains en fonction de l’activité des passagers. Dans ce cadre, une expérience a été menée au cours de laquelle des sujets étaient assis dans une maquette de train à grande vitesse. Ils devaient réaliser des tâches représentatives des activités des passagers de première et seconde classes (lecture de texte, et visualisation de vidéos), tout en étant soumis à différents bruits. Pour chacun d’eux, les sujets devaient évaluer à quel point le bruit les gênait dans ces activités (jugement d’acceptabilité). Un des principaux résultats de cette étude est que la lecture d’un texte nécessite un environnement significativement plus silencieux que pour le visionnage d’une vidéo, à gêne équivalente. Un autre résultat intéressant est que le jugement des participants est principalement influencé par le niveau global du bruit lorsque leur attention est détournée de l’écoute par la réalisation d’une tâche (écoute distraite). Ce résultat diffère de la conclusion d’une précédente étude menée sur l’évaluation de sons similaires, qui avait montré que d’autres caractéristiques du bruit influencent également le jugement des sujets lorsque leur attention se porte spécifiquement sur l’écoute des sons. Cette apparente contradiction montre l’importance qui doit être accordée à la validité écologique du protocole de ce type d’expérience pour ne pas en biaiser les conclusions.