Dans les tuyauteries industrielles soumises à de fortes pressions, lorsqu’une fuite interne est présente au niveau d’un élément de robinetterie, l’écoulement donne lieu à des phénomènes acoustiques et vibratoires. Le contexte général du travail concerne l’élaboration d’une technique de contrôle, consistant à détecter et à caractériser la fuite, à partir de données vibratoires mesurées à l’extérieur du tuyau, et par conséquent de façon non intrusive. La communication porte sur la construction de la méthodologie de contrôle et sa validation en laboratoire avec une configuration de test et sans écoulement. La méthodologie inverse utilisée s’appuie sur un modèle de coque mince (modèle de Donnell) pour décrire la dynamique de la paroi. La projection du champ sur chaque ordre circonférentiel permet d’identifier les ondes tests utilisées. L’étude est restreinte à l’ordre 0, c’est-à-dire aux ondes de respiration, et est décrite par un opérateur d’ordre 6 en toute généralité ou par un opérateur simplifié d’ordre 4 lorsque les mouvements hors plan dominent les mouvements dans le plan, ce qui est le cas au-dessus de la fréquence d’anneau de la coque. En utilisant la réponse de la coque à une force harmonique comme donnée d’entrée, et les opérateurs de structure d’ordre 4 ou 6, l’application de la méthode RIFF (Résolution Inverse Fenêtrée Filtrée) permet de localiser et quantifier les forces d’excitation. Les résultats obtenus à partir de simulations basées sur un modèle modal semi-analytique et un modèle éléments finis (Comsol) valident le principe de la méthode. Un test expérimental, mesurant le champ vibratoire d’une coque excitée ponctuellement en régime harmonique, est réalisé au moyen d’un bras robotisé équipé de 3 vibromètres laser (système Polytech RoboVib). Les composantes du champ selon trois directions sont mesurées avec un faible niveau de bruit sur une large plage de fréquence, ce qui permet de valider la mise en œuvre de la méthode inverse en condition de laboratoire.