Estimation par la Factorisation en Matrices Non-négatives de l’émergence sonore du bruit éolien sur des mesures réalisées in situ
Résumé
L’impact acoustique des parcs éoliens en France est estimé in situ par la réalisation de mesures en cycle de fonctionnement marche/arrêt qui permet de déterminer le bruit ambiant (éoliennes en marche) et le bruit résiduel (éoliennes à l’arrêt) pour ensuite déduire son émergence sonore. Cette procédure engendre des pertes d’exploitation des parcs très importantes ce qui nécessite de limiter la durée des périodes de mesures de l’émergence à 1 ou 2 semaines. Cette durée réduite de mesure se fait au détriment de sa représentativité au regard d’une année complète de conditions météorologiques. Récemment, une méthode de séparation de sources sonores, la Factorisation en Matrices Non-négatives (NMF) a montré de l’intérêt dans sa capacité à estimer le bruit éolien parmi des scènes sonores synthétisés de bruit ambiant et à déduire l’émergence sonore. Cette approche ouvre alors la voie vers un monitoring continu des parcs sans arrêter les machines. Nous proposons ici une première application de cette méthode sur l’ensemble des points de mesures d’une campagne de réception d’un parc éolien afin de comparer les estimations de l’émergence par la NMF par rapport à celles déterminées par le processus normatif. Les résultats présentés fournissent des éléments sur les situations où les performances de la méthode sont similaires à celles de la méthode normative utilisée en pratique, ainsi que celles où elles sont dégradées par l’environnement sonore du point de mesure et par la vitesse de vent.
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