Raza Hispana. Hispanoamericanismo e imaginario nacional en la España de la Restauración
Résumé
Este libro se centra en la construcción en la España postimperial (después de 1898) de un imaginario nacional que perpetúa de forma sublimada el vínculo histórico con Hispanoamérica. basándose en el desarrollo de la corriente hispanoamericanista en toda España y en muchos sectores socioprofesionales, el análisis se centra en la progresiva elaboración y usos del concepto de "Raza hispana". Este mito se utilizó para designar a los pueblos y a la civilización de ascendencia hispana, sobre todo ante el auge de los países anglosajones. Como memoria, pero también como proyecto, la proyección americana representó, más allá de la disolución del imperio hispano, un aspecto fundamental de la identidad colectiva española. Se convirtió en un elemento estructurador de una ideología de Estado con un fuerte uso interno, y también alimentó las nuevas pretensiones diplomáticas de España hacia América Latina. Prueba de ello es la pervivencia de las políticas de la memoria surgidas a finales del siglo XIX y del XX, como la conmemoración del 12 de octubre, que se convirtió en día festivo en España en 1918 y que se adoptó oficialmente en las repúblicas iberoamericanas. Uno de los aspectos centrales de este libro es analizar el surgimiento y la puesta en marcha de esta celebración, entonces llamada "Fiesta de la Raza", durante la Restauración y la dictadura de Miguel Primo de Rivera. En pocos años se convirtió en el estandarte del hispanoamericanismo y en el catalizador de muchas implicaciones para la identidad española y para la unidad del mundo hispánico. Esta conmemoración se discute como elemento estructurador del nacionalismo español y como hilo conductor de las políticas simbólicas que España, privada de su imperio de ultramar, desplegó hacia América desde el cuarto centenario de 1892 hasta la crisis de los años 1930.
Cet ouvrage porte sur la construction dans l’Espagne post-impériale (après 1898) d’un imaginaire national qui perpétue sous une forme sublimée le lien historique avec l’Amérique hispanique. En prenant appui sur le développement du courant hispano-américaniste à travers le territoire espagnol et au sein de nombreux secteurs socioprofessionnels, l’analyse se centre sur l’élaboration progressive et les usages du concept de « Raza hispana ». Ce mythe sert alors à désigner les peuples et la civilisation d’ascendance hispanique, notamment face à la montée des pays anglo-saxons. En tant que mémoire mais aussi en tant que projet, la projection américaine a représenté, par-delà la dissolution de l’empire hispanique, un aspect fondamental de l’identité collective espagnole. Élément devenu structurant d’une idéologie d’État à fort usage interne, il a aussi nourri les nouvelles prétentions diplomatiques de l’Espagne vis-à-vis de l’Amérique latine. Preuve en est la survivance des politiques de mémoire qui ont vu le jour au tournant des XIXe et XXe siècles, telles que la commémoration du 12 octobre, devenue en 1918 la fête nationale de l’Espagne et adoptée officiellement dans les républiques latino-américaines. L’un des aspects centraux de cet ouvrage vise justement à analyser l’émergence et la mise en place de cette célébration, alors baptisée "Fiesta de la Raza", sous la Restauration et la dictature de Miguel Primo de Rivera. Devenue en quelques années l’étendard de l’hispano-américanisme et le catalyseur de nombreux enjeux pour l’identité espagnole et pour l’unité du monde hispanique, cette commémoration est abordée comme élément structurant du nationalisme espagnol et comme fil conducteur des politiques symboliques que l’Espagne, privée de son empire d’outremer, a déployées à l’égard de l’Amérique, et ce depuis le IVe centenaire de 1892 jusqu'à la crise des années 1930.
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