The place known as “Trois-Piliers”: a monumental complex from the 3rd c. AD in the north-eastern outskirts of Reims/Durocortorum?
Le lieu-dit des « Trois-Piliers » : un ensemble à caractère monumental du IIIe s. apr. J.-C. dans la périphérie nord-est de Reims/Durocortorum ?
Résumé
The excavation of 59 rue Belin in the “Trois-Piliers” district has uncovered a large semi-buried room, seemingly very similar to a cryptoporticus. Measuring at least 57 m long and 7.80 m wide, it is fitted with a series of pillars along its eastern wall and is bordered on the outside by a wide drain. Built at the beginning of the 3rd c., this building was partially destroyed by fire at the end of the second third of the 3rd c. It was quickly reoccupied in the 260s, with the installation of two massive wells. These wells were lined with large blocks of re-used stone which, thanks to the presence of sculptural elements, attest to the proximity of a vast monument, likely a temple. Several publications mention the rue Belin excavations, dating back to the end of the 1990s, and refer to the lapidary elements preserved within the wells, or to the particularly extensive fire layer that seals the remains of the great hall. This article, however, presents all the available archaeological data relating to the building (its plan, architectural components, construction techniques, etc.), and places it within its greater archaeological environment, before proposing an interpretation.
La fouille du 59 rue Belin dans le quartier des « Trois-Piliers » a permis de mettre au jour une grande salle semi-enterrée à la manière d’un cryptoportique. Longue d’au moins 57 m et large de 7,80 m, elle est aménagée d’une série de piliers le long de son mur oriental et bordée à l’extérieur d’un large égout. Construit au début du IIIe s., cet édifice est partiellement détruit par un incendie à la fin du deuxième tiers du IIIe s. Sa réoccupation intervient rapidement, vers les années 260, avec la construction en son sein de deux puits massifs cuvelés avec des blocs de grand appareil en remploi qui attestent, par les restes de sculpture qu’ils ont conservés, la proximité d’un vaste monument, probablement un temple. Si plusieurs publications mentionnent les fouilles de la rue Belin, qui remontent tout de même à la fin des années 1990, en faisant notamment référence aux éléments lapidaires issus des puits ou à la couche d’incendie particulièrement étendue qui scelle les vestiges de la grande salle, le présent article expose l’ensemble des données archéologiques ayant trait à l’édifice (plan, composantes architecturales, techniques de construction, etc.), tout en le replaçant dans son environnement archéologique, avant d’en proposer l’interprétation.
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