Diabète et pré-diabète se manifestent chez des femmes de plus en plus jeunes et donc en âge de procréer. De nombreuses grossesses sont ainsi affectées par une hyperglycémie et une hyperinsulinémie modérées lors des 1ères étapes fondamentales de l’embryogenèse. Glucose et insuline présents dans le fluide oviductal/utérin sont sous dépendance systémique maternelle. Tous les deux sont impliqués dans des mécanismes épigénétiques, mécanismes pour lesquels le rôle du stress oxydant semblerait central. Nous étudions in vitro l’effet d’une supplémentation en glucose et en insuline sur le l’activation du stress oxydant lors du développement in vitro d’embryons de lapin. A 19 heures post-coïtum, les embryons au stade 1 cellule sont collectés et mis en culture. Quatre conditions expérimentales sont testées: Contrôle, supplémenté avec 15mM de glucose, supplémenté avec 1,7µM d’insuline, supplémenté avec 15mM de glucose et 1.7µM d’insuline. Au 3ème jour de culture (72h), les embryons sont congelés pour étude d’expression génique par RTqPCR. Le taux de développement des embryons (>95%) est identique dans les 4 groupes. Les embryons développés présentent un nombre total de cellules identique et plus de 62% des embryons ont atteint le stade blastocyste, sans différence significative selon les groupes. Le développement des embryons n’est donc pas altéré par la présence de concentrations modérément élevées en glucose et/ou en insuline. Comparativement aux contrôles, les embryons développés en condition Glucose ou Insuline présentent une augmentation significative de l’expression de la Superoxide Dismutase 1 (SOD1, réduit le superoxyde en H2O2) et du facteur de transcription de gènes de défense en réponse au stress oxydatif (NFE2L2). En présence de glucose et d’insuline, seule SOD1 reste augmentée. Nos résultats suggèrent l’induction d’un stress oxydatif dans les embryons développés en présence de glucose ou d’insuline, stress moindre en présence de glucose et d’insuline. Si la production de dérivés réactifs de l’oxygène (ROS) par le métabolisme du glucose est attendue, celle par l’insuline a été très peu explorée, l’insuline induirait la production de ROS via les NOX. Les répercutions de ce stress oxydant au niveau épigénétique restent à explorer.