La direction de la CGT (1972-1995) : un massif toujours issu d’une pépinière communiste ?
Résumé
Il ne s’agit pas ici d’étudier le rôle de pépinière de la Jeunesse communiste (JC) pour le PCF ou du Centre confédéral de la jeunesse (CCJ) pour la direction de la CGT. C’est une relation jamais explicitée en ces termes que nous cherchons à interroger : la Jeunesse communiste, comme organisation de jeunesse dirigée par des jeunes et permettant par là même à ceux-ci d’acquérir des compétences et des connaissances qui peuvent être réinvesties dans des fonctions de cadre dirigeant d’une organisation ouvrière, a-t-elle fait office, volens nolens, de pépinière non pour le seul PCF mais également pour la direction de la CGT ? Au-delà de ces relations fonctionnelles, on pourra également interroger les relations intentionnelles qui pourraient lier les deux organisations au sens où la politique de cadres de la CGT, longtemps, n’a pas été indépendante de celle du Parti communiste et dans la mesure où le passage par la JC peut apparaître comme un élément ancrant la fidélité au Mouvement communiste, une étape éventuelle d’un cursus honorum. En d’autres termes, le fait d’avoir été adhérent de la JC constitue-t-il un critère de sélection pour entrer dans la direction de la CGT ?
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