Issus de l’immigration, originaires des quartiers nord de Marseille, les jeunes du Lycée Professionnel Privé La Cabucelle, dans le 15e arrondissement, rencontrent moult problèmes de décrochage scolaire, souffrent d’être discriminés et se dévalorisent sans cesse au point de rencontrer des difficultés à vanter auprès d’un éventuel employeur, l’ensemble de leurs compétences et savoir-faire. Ils ne lisent pas, n’écrivent guère. Ils oscillent souvent entre la langue parlée à la maison et celle de l’école ; ils y perdent leur ancrage. Forte de ce constat, l’association Geosmine composée d’enseignants et d’anciens élèves du LPP La Cabucelle, cherche des projets susceptibles d’offrir une transversalité entre le français de scolarisation, la géographie et le monde professionnel, de décloisonner les différents apprentissages de façon à ce que l’école prenne enfin tout son sens. Ainsi pense-t-elle réduire plus aisément l’absentéisme en faisant de tout un chacun, l’acteur de sa formation. D’un périple épistolaire à la sortie d’un album de poésie urbaine en passant par l’ouverture d’une maison d’édition, la réalisation de deux ouvrages de photographies et d’un court-métrage, nombreuses sont les déclinaisons qu’ont pu revêtir les séquences pédagogiques...