En rivière, le matériel particulaire est majoritairement transporté en période de crue. Des premiers travaux ont montré que c’était également le cas pour les microplastiques (MP). Ainsi sur le bassin de la Seine en 2018, la crue, qui n’a représenté que 15 % de la durée annuelle a contribué à 40 % du flux total de MP (Treilles et al. 2020). Nous combinons dans cette étude de 10 laisses de la crue de l’hiver 2021 sur la Seine au travers de la région parisienne, une approche sédimentologique permettant de caractériser l’origine du matériel particulaire et l’analyse des microplastiques (MP) qu’elles contiennent. Cette étude permet de mieux comprendre les dynamiques de transfert des MP dans les hydrosystèmes et particulièrement d'évaluer l’impact du milieu urbain grâce à une spatialisation fine des prélèvements à l’amont, au sein et à l’aval de Paris. Les MP ont été caractérisés par cartographie en spectroscopie µ-IRTF. Des concentrations élevées de MP ont été observées allant de 700 à 50 000 particules/kg. Les résultats préliminaires indiquent une augmentation des concentrations de l’amont à l’aval variant entre un facteur 5 à 80. En parallèle, des mesures sur l’activité des radionucléides (137Cs, 210Pb et 7Be) ont été réalisées pour déterminer les sources et la dynamique de ces sédiments transportés grâce à un modèle de mélange (Le Gall et al. 2018). Ces données permettront par la suite d’examiner la teneur et la diversité des MP au regard des sources sédimentaires.