Ce que le cerveau n’a pas dans la tête. Socialisation, histoire et cognition - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Socio-logos Année : 2022

What the brain does not have in its head. Socialization, history and cognition

Ce que le cerveau n’a pas dans la tête. Socialisation, histoire et cognition

Résumé

Recent advances in cognitive science lead to cross-discussions between the latter and sociology on the origins of cognitive processes. The different approaches agree that cognitive processes are the result of an articulation of the biological and the social. For example, neurobiology is developing studies that link brain development to social learning. Sociologists, for their part, discuss the interest of integrating certain achievements of the cognitive sciences. In this context, there are essentially two positions : refuse to see sociology as a cognitive science because cognition cannot explain the social ; call for a collaboration whose terms seem to make sociology a social soul. On the contrary, this text defends the idea that sociology is competent to talk about cognitive processes. But it gives cognitive processes a meaning that does not reduce them to what happens in the mind or to the search for universals. It focus on a historical cognition combining biological and social phenomena, interpersonal and intergenerational relationships, material and symbolic contexts.
Les progrès récents des sciences cognitives conduisent à des discussions croisées entre ces dernières et la sociologie, sur les origines des processus cognitifs. Loin de se résumer à une opposition binaire, qui verrait les neurosciences invoquer « la nature » pour rendre compte des processus cognitifs et la sociologie y opposer « le social », les différentes approches s’accordent volontiers sur le fait que ces derniers procèdent d’une intrication de processus biologiques et sociaux. La neurobiologie conduit des études qui cherchent à relier le développement du cerveau aux apprentissages sociaux. Les sociologues débattent de leur côté de l’intérêt qu’il y a à intégrer certains acquis du champ des sciences cognitives. Dans ce contexte, deux positions pour l’essentiel se font face : le refus de voir la sociologie comme une science cognitive dans la mesure où la cognition (pensée comme activité interne) ne saurait expliquer la dimension sociale des comportements humains ; l’appel à une collaboration dont les termes semblent devoir faire de la sociologie un supplément d’âme. Ce texte défend pour sa part l’idée selon laquelle la sociologie a compétence à parler des processus cognitifs, mais dans une acception élargie qui ne réduit pas ces derniers à l’appréhension de ce qui se passe dans les têtes ou à la recherche d’universaux. Son intérêt pour ces questions l’incite plutôt à scruter une cognition historique, imbriquant des phénomènes indissociablement biologiques et sociaux, des relations interpersonnelles et intergénérationnelles, des contextes matériels et symboliques.
Fichier principal
Vignette du fichier
Millet (2022) socio-logos, ce que le cerveau n'a ps dans la tête.pdf (288.51 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03698278 , version 1 (17-06-2022)

Identifiants

Citer

Mathias Millet. Ce que le cerveau n’a pas dans la tête. Socialisation, histoire et cognition. Socio-logos, 2022, Sociologie et cognition, 16, ⟨10.4000/socio-logos.5409⟩. ⟨hal-03698278⟩
103 Consultations
52 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More