Modèles biomécaniques pour estimer la résistance d'os métastatiques : quelle est leur fiabilité ?
Résumé
Les principaux cancers (sein, poumon, prostate) induisent des métastases osseuses (tumeurs ayant migré du site principal vers l'os). Ces métastases peuvent être de différentes natures. En particulier, les métastases ostéolytiques induisent une destruction de l'os pouvant augmenter le risque de fracture. Lors de la prise en charge de patients atteints de métastases osseuses, les cliniciens doivent évaluer le risque de fracture pour choisir entre une chirurgie préventive de la fracture ou un traitement du cancer. Actuellement, ils s'appuient notamment sur des scores cliniques (SINS pour les vertèbres [1], Mirels pour les fémurs [2]) qui restent peu discriminant. Depuis quelques années, des modèles biomécaniques ont été proposés pour estimer la résistance à la fracture de la vertèbre ou du fémur atteint de métastases [par ex. 3, 4]. Cependant, ces modèles ont été évalués par une équipe de recherche sur un seul jeu de données. Il y a eu très peu d'évaluations croisées entre 2 laboratoires, ou d'évaluation de différents modèles biomécaniques sur le même jeu de données. Or la reproductibilité de ces modèles biomécaniques est un élément clef pour envisager une future utilisation en pratique clinique courante. Dans cette optique, il est essentiel d'évaluer leur répétabilité, leur reproductibilité et leur précision sur un jeu de données expérimentales le plus large possible.