A l'épreuve de l'influence. Le consentement dans la relation d'aide et de soin
Résumé
L’importance qui est aujourd’hui accordée au consentement et à la transmission de l’information n’est pas sans incidences sur la relation d’aide et de soin. Celle-ci est désormais appelée à devenir « partenariale » tandis que la classique relation « paternaliste », tend à être discréditée. La recherche du consentement rencontre cependant de sérieuses limites, notamment lorsque le patient souffre de troubles psychiques et cognitifs et que ses capacités de négociation sont diminuées. En dépit de toutes les bonnes intentions, le partenariat semble ici s’incliner devant un paternalisme finalement indépassable. L’auteur suggère, à partir de l’observation de diverses pratiques soignantes, qu’une troisième voie semble se dessiner, entre l’idéal de la coopération d’un côté et le paternalisme de l’autre, et qui consiste, pour les soignants, à infléchir de façon non directive, les décisions et comportements des patients. L’article examine quelques une des figures de l’influence en situation pour interroger, en conclusion, la dimension éthique de cette pratique.