L’anche simple utilisée sur les clarinettes ou saxophones reste une partie de l’instrument encore mal connue aujourd’hui. De façon à tenter de comprendre la variabilité des anches perçue (par les musiciens), un musicien artificiel en dépression (MAD) est utilisé pour estimer les paramètres équivalents à l’anche en régimes statique et quasi-statique. Ce dispositif permet la mesure de la force d’appui de la lèvre sur l’anche, la mesure de la pression dans le bec et l’estimation du débit entrant dans l’instrument lorsque l’anche s’ouvre lentement (quelques secondes). Ces mesures conduisent à l’estimation de la raideur mécanique et à celle de la section d’ouverture de l’anche en fonction de la pression généralisée (définie grâce à l’aire équivalente à l’anche). La description de la section d’ouverture à l’aide d’un modèle équivalent permet de définir 4 paramètres. Au final, l’ensemble de ces mesures donne accès à 6 paramètres physiques équivalents à l’anche. Un ensemble d’anches joué par un musicien (humain) à plusieurs reprises (anches neuves, rodées, jouées 1 puis 2 fois) est caractérisé à l’aide du MAD et une analyse de la variance a été effectuée sur les paramètres équivalents. Les résultats montrent que trois paramètres présentent des effets significatifs pour expliquer le vieillissement de l’anche.