Cette communication proposait de comprendre l'institutionnalisation de la Fête des voisins dans le cadre d'une entreprise de morale (Becker, 1985) menée par l'association qui la promeut. devient un instrument dans le cadre d'une entreprise de morale. Dans une première partie, il s'agissait d'identifier les valeurs au centre de cette entreprise, révélant une conception normative de la fête et des sociabilités de voisinage, mais aussi les ressources et actions mobilisées dans ce cadre pour construire les solidarités de voisinage en un véritable enjeu public. La deuxième partie portait sur les logiques de réappropriation de la Fête des voisins par les municipalités. Acteurs à part entière de l'entreprise de morale par la transmission des normes festives, l'événement devient aussi le vecteur d'une normalisation des usages de l'espace et des relations de voisinage. Enfin, la communication abordait les résistances discrètes à ces processus de normalisation pluriels, tant du côté des acteurs municipaux que des habitants.