Bernard Lavilliers, protest songs et mondialisation"
Résumé
Les musiques sont l’un des vecteurs principaux de la mondialisation
culturelle. Tant aux niveaux de la création elle-même, on parle depuis longtemps de « world music », et les mixages d’influences sont partout à l’œuvre,
que de la diffusion musicale, qui permet désormais une extension très large
et très rapide des différentes innovations artistiques, la mondialisation
transforme le monde de la musique. Ces phénomènes sont visibles aussi
bien dans le domaine des musiques savantes que des musiques populaires,
religieuses que profanes, et sous toutes les latitudes. On souhaite avec ces
rencontres comprendre comment cette internationalisation à l’oeuvre transforme la création musicale et crée de nouvelles façons de faire de la
musique, sous différentes latitudes. Métissage des populations et réseaux de
diffusion planétaire transportent les sons et les rythmes. Le jazz depuis
longtemps n’est plus seulement noir américain, mais désormais par exemple
également japonais, la musique Métal se diffuse rapidement depuis
l’Europe du Nord, le rythme du Mbalax, avec Youssou N’Dour voyage
depuis le Sénégal dans le monde entier et de nombreux musiciens dans le
domaine de la musique savante vont à la rencontre des musiques des
« autres » sociologiques et/ou ethniques, depuis les expositions universelles.
Ce sont ces différents phénomènes que musicologues, sociologues et
anthropologues aborderont dans ce colloque afin de rendre compte de la
« diversité » dans le monde musical. Comment cette diversité musicale
traduit elle l’évolution de populations, de plus en plus métissées, et œuvre
elle contre les crispations identitaires qui se développent dans le même
temps du monde contemporain, seront les questions posées lors de ces
rencontres.
Organisé par Pierre Albert Castanet & M