Écrire pour gagner du temps : stratégies d’adaptation face aux contraintes matérielles de la correspondance diplomatique
Résumé
Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, la correspondance diplomatique ne se distingue plus guère des autres types de correspondance par les moyens techniques et matériels mis à sa disposition. La correspondance diplomatique conserve cependant, au sein d’un réseau postal européen en croissante libéralisation, un caractère et des besoins particuliers. Elle véhicule en effet une information extrêmement sensible au sein d’un réseau pensé à l’échelle de l’Europe et qui compose ce qu’on appelle aujourd’hui un système d’information, c’est-à-dire un ensemble organisé de ressources, à la fois sociales et techniques, qui permet de collecter, stocker, traiter et distribuer de l’information. Dans ce jeu d’équilibre entre quatre pôles d’exigence c’est généralement la disponibilité qui se retrouve sacrifiée : s’il est crucial que l’information diplomatique circule vite, il reste cependant impensable de la faire circuler sans la sécuriser et la vérifier. Dès lors il devient nécessaire pour les acteurs de la correspondance diplomatique de regagner ce temps perdu afin que leur information reste pertinente.
Fichier principal
E Lemée - Article chemins de la correspondance version HAL.pdf (234 Ko)
Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)