Naissance et prospérité d’un lycée parisien de jeunes filles. Administrer, éduquer et travailler au lycée Jules-Ferry (1912-1940) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Autre Publication Scientifique Année : 2013

Naissance et prospérité d’un lycée parisien de jeunes filles. Administrer, éduquer et travailler au lycée Jules-Ferry (1912-1940)

Résumé

Au début du XXe siècle, la très nombreuse population du nord de Paris attend son lycée. Depuis 1880, les ouvertures d’établissements secondaires de jeunes filles se multiplient, mais le nord de la capitale est délaissé par l’enseignement secondaire public. Lorsqu’elle décide de l’ouverture d’un lycée sur l’emplacement d’une congrégation enseignante qu’elle exproprie, la République se veut conquérante. Elle investit un quartier populaire connu pour ses lieux de plaisirs, poursuit la sécularisation de l’enseignement en prenant la place d’une institution religieuse et veut offrir de manière moderne une instruction pour former les futures mères et épouses françaises. Des expérimentations pionnières sont menées, dont certaines s’avéreront être des voies d’émancipation : un jardin d’enfants emploie les méthodes actives prônées par l’Éducation nouvelle, une préparation au baccalauréat est organisée et des futurs ingénieurs sont formées dans la première classe préparatoire à l’École centrale pour jeunes filles de France. En 1920, le lycée Jules-Ferry est le plus grand lycée parisien de jeunes filles en termes d’effectifs et de résultats au baccalauréat. Au milieu des années trente, ses bâtiments sont enfin achevés ; depuis 1930 jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la gratuité crée un prélude de démocratisation. L’histoire du lycée Jules-Ferry est abordée sous quatre angles de vue. En ce qui concerne l’architecture, il est à la fois un épilogue et un prologue. Emblématique de l’architecture scolaire républicaine, hygiéniste, rationnelle, austère, il préfigure déjà la modernité qui s’épanouit dans les années 1925. Un lycée, c’est aussi une physionomie singulière, portée par sa directrice. Chef et mère dans la maison qu’elle dirige, elle doit lui insuffler une âme en plus d’être une administratrice, chargée de donner une direction à un personnel parfois engagé. Un lycée, c’est aussi un organisme vivant dont on peut mesurer le pouls à travers sa finalité, mais aussi celles qui sont chargées de le policer, les surveillantes générales et à travers les élèves elles-mêmes, dans leur fréquentation et dans leurs activités. Un lycée, c’est enfin une entité dont la vie économique et matérielle doit être administrée par des personnels particuliers chargés de ce service particulier. Souvent dans l’ombre, dans l’histoire comme dans les mémoires, les personnels d’économat et les agents de service sont pourtant nécessaires à la bonne marche de l’établissement.
Fichier non déposé

Dates et versions

Identifiants

  • HAL Id : hal-03598394 , version 1

Citer

Pierre Porcher-Ancelle. Naissance et prospérité d’un lycée parisien de jeunes filles. Administrer, éduquer et travailler au lycée Jules-Ferry (1912-1940). 2013. ⟨hal-03598394⟩

Relations

70 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More