"Des officiers moyens sous le regard du public. Le bailliage et siège présidial d’Orléans au XVIIIe siècle au travers de l'exemple de Guillaume-François Le Trosne." - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2023

"Des officiers moyens sous le regard du public. Le bailliage et siège présidial d’Orléans au XVIIIe siècle au travers de l'exemple de Guillaume-François Le Trosne."

Gaël Rideau

Résumé

Cette communication s’attachera au milieu du bailliage/présidial afin de resituer le parcours de Guillaume-François Le Trosne dans une dynamique collective. Eclairé par les travaux d’Alain Duran, ce milieu est finalement peu abordé, à la différence des familles marchandes et d’individualités de grands juristes. Le XVIIIe siècle orléanais apparait alors surtout comme un siècle de dynamisme commercial et d’ascension, menant parfois jusqu’à l’anoblissement et/ou l’accès à des offices. Le bailliage apparait alors comme un acteur dans les querelles jansénistes, une constellation d’auteurs reliés au droit et aux publications juridiques reconnues. L’état contemporain des archives n’y est pas pour rien. Au travers du parcours d’un des siens, cette communication cherchera donc à interroger la place de la cour dans la ville. Monde de la justice et du droit, le tribunal est aussi un corps social porté par des alliances et des hérédités, au sein desquelles le portrait de Le Trosne ressort nuancé, du fait d’alliances multipliées dans le monde du commerce et ouvertes à l’espace parisien. La richesse en est une composante, tout comme la gestion foncière que relèvent les actes notariés. L’implication culturelle du corps est également importante, par les appartenances académiques, les publications, le lien avec les bibliothèques, paysage au sein duquel Le Trosne s’insère comme auteur mais aussi administrateur ou correspondant. Le parcours d’économiste est ici le prolongement d’une activité plus diffuse et partagée. Le principal tribunal est aussi un corps politique, au sens d’impliqué dans la vie de la cité, qui est amené à se prononcer sur la vie municipale, la question de l’assistance, de l’éducation. Cela suppose une participation active, dont la rare correspondance de Le Trosne porte des traces. Il convient ici d’aborder la crise janséniste pour interroger la place du bailliage et de certaines familles de ses membres, comme celle des Le Trosne, dans cette dynamique. Enfin, par toutes ces dimensions (politique, culturelle, sociale et économique), le bailliage/présidial fait pleinement partie de la sphère publique et les conseillers appellent à titre individuel et collectif des jugements, appréciations qui témoignent d’une place éminente, mais aussi discutée au sein de la ville. Les discours de Le Trosne, comme avocat du roi, prennent ici une tonalité toute particulière. Pour approcher ces dimensions, il est nécessaire de rassembler et de croiser des sources éparses, comme des actes notariés, des articles de presse, des correspondances, des catalogues de bibliothèques, des journaux privés. Tout ceci dessine le profil d’un Le Trosne orléanais, saisi dans ses activités et sa dimension sociale, et replacé dans des dynamiques collectives.

Domaines

Histoire
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03591963 , version 1 (01-03-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03591963 , version 1

Citer

Gaël Rideau. "Des officiers moyens sous le regard du public. Le bailliage et siège présidial d’Orléans au XVIIIe siècle au travers de l'exemple de Guillaume-François Le Trosne.". Anthony Mergey; Michel Pertué; Jean-Paul Pollin. Guillaume-François Le Trosne (1728-1780). Itinéraire d’une figure intellectuelle orléanaise au siècle des Lumières, Mare et Martin, p. 23-41, 2023. ⟨hal-03591963⟩

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