Bien que la représentation visuelle des discontinuités territoriales soit évocatrice et relativement simple à interpréter de prime abord, les méthodes et concepts sur lesquels reposent leur mesure n’en reste pas moins complexe. La première partie du rapport rappelle l’importance de la prise en compte des dimensions scalaire, temporelle et multi-critères des discontinuités territoriales afin de disposer du maximum de recul et éviter ainsi tout biais interprétatif. La seconde partie traite des méthodes existantes pour qualifier et extraire les couples de régions frontalières. Selon que la méthode repose sur des critères géométrique (contiguïté d’ordre 1 ou 2), géographique (régions situées à moins de 60 km d’une frontière internationale) ou fonctionnel (territoires accessibles à moins de 2 heures par la route), les résultats peuvent sensiblement être affectés. et apport théorique conduit à la troisième partie du rapport. Elle précise les choix méthodologiques suivis pour réaliser les typologies socio-économiques des discontinuités frontalières européennes en 2013 et leurs évolutions sur la période 2000-2013 qui concluent cette partie du rapport. Les résultats issus de ces typologies sont pour finir discutés en quatrième partie en les confrontant à des données contextuelles (intensité du travail frontalier, théorie des interactions spatiales).