De la mort sociale à la fabrique de la mémoire : collèges et rites funéraires
Résumé
At the time of their death, slaves could ask about the question of the survival of their memory, with one fundamental requirement, that of being able to influence the arrangements for the regular performance of the rites intended for the deceased. When we observe what characterizes slaves in death, we could see the infinite range of possibilities they may face, from the most anonymous and infamous death to the most vivid celebration. To what extent could the colleges, in their diversity, meet these needs and take charge of the cults necessary for funerals and annual commemorations intended to promote the perpetuation of the memory of slaves ? The communication will question the epigraphic documentation by asking whether the cults provided by these colleges could allow slaves to escape their condition as well as the social control they had been subject to during their life.
Au moment de mourir se posait forcément pour les esclaves la question de l’organisation de la survie de leur mémoire avec une exigence fondamentale, celle de pouvoir peser sur les dispositions relatives à leur disparition et à l’accomplissement régulier des rites destinés aux défunts. Or, ce qui caractérise l’esclave dans la mort, c’est la gamme infinie de possibilités auxquelles il peut se trouver confronté, de la mort la plus anonyme et la plus infamante à la célébration la plus éclatante. Dans quelle mesure les collèges, dans leur diversité, pouvaient-ils répondre à ces besoins et prendre en charge les cultes nécessaires aux funérailles et aux commémorations annuelles destinées à favoriser la perpétuation de la mémoire des esclaves ? La communication interrogera la documentation épigraphique en se demandant si les cultes assurés par ces collèges pouvaient permettre à l’esclave d’échapper à sa condition ainsi qu’au contrôle social dont il avait pu faire l’objet sa vie durant.