Le défi actuel des entreprises est de créer de la valeur dans un contexte qui se complexifie. La capacité des entreprises à relever ce défi dépend non seulement de l'interprétation donnée à la notion de valeur mais aussi des pratiques professionnelles qui en découlent. Parallèlement, ces dernières années, la littérature s’est faite largement l’écho du rôle central de l’acteur-salarié dans le développement de l’entreprise. Cela se traduit notamment dans la littérature par des travaux dans le domaine de l’apprentissage organisationnel, de la gestion des compétences et des connaissances, plus généralement regroupés sous le terme de pratiques de GRH "innovantes". Dans cette perspective, il convient de s’interroger sur la place de la GRH dans les différents modèles de la valeur. Nous retiendrons principalement les approches développées par les économistes et les gestionnaires. Pour aborder cette problématique, nous reviendrons sur les approches traditionnelles de la valeur (valeur d'échange et valeur d'usage) pour discuter de leur répercussions non seulement sur la place des salariés dans l’organisation mais aussi de la GRH. Après avoir montré les limites des modèles traditionnels basés sur une dichotomie de l’entreprise entre l’endogène et l’exogène, nous présenterons les fondements et les déterminants d’une approche renouvelée de la valeur et donc de la place de la GRH. Cette approche s’inscrit dans une conception dynamique et dialectique de l’organisation. Enfin, nous présenterons ce modèle de dynamique de la valeur.