Musique et mécénat chez le duc et la duchesse du Maine dans la première moitié du XVIIIe siècle. - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue de musicologie Année : 2019

Musique et mécénat chez le duc et la duchesse du Maine dans la première moitié du XVIIIe siècle.

Résumé

Louise-Bénédicte de Bourbon, the granddaughter of Louis II Prince of Condé (also known as “le Grand Condé”), married the Duc du Maine in 1692. From 1700 onward, she settled in her castle in Sceaux, where she spent most of her time. She had always been very interested in the arts, and music played an important role at her court, whose magnificence culminated in the famous Nuits de Sceaux in the summer 1714 and 1715. Until now, the patronage of the Duchess has not been studied in depth. Based on unknown archival sources (in particular the little-known but exceptional journal of Pierre-Jacques Brillon, the intendant of the Duke of Maine), this article offers a new account on the principal musical events and the composers working in Sceaux (Mouret, Marchand, Bernier…). This paper focuses on little-known musical networks (Mme de Maintenon’s circle and the principal Parisian organizations), on financial aspects and the remuneration of the musicians, as well as the difficulties they sometimes encountered. The principal innovation of the Duchess du Maine was to combine a certain freedom of choice, a taste for self-celebration, and new opportunities offered by her social situation, in order to produce one of the most significant examples of aristocratic patronage during the first half of the eighteenth century.
Mariée en 1692 au duc du Maine, Louise-Bénédicte de Bourbon, petite-fille du Grand Condé, réside principalement au château de Sceaux qu’elle anime d’une forte activité musicale dont l’éclat culmine dans les célèbres Grandes Nuits de 1714 et 1715. Si ce personnage et ces fêtes sont désormais connus, le sujet du mécénat musical n’a été, en revanche, jamais étudié dans le détail ; c’est ce que propose cet article à la lueur de nouvelles sources documentaires, notamment le journal méconnu et pourtant exceptionnel de Pierre-Jacques Brillon, intendant du duc du Maine. Outre l’évocation des principales manifestations musicales et des compositeurs présents à Sceaux (Mouret, Marchand, Bernier…) sont aussi interrogés les réseaux dans lesquels s’intègrent les artistes (le milieu de Mme de Maintenon, les principales institutions parisiennes), les origines des fonds nécessaires à leur entretien (provenant essentiellement de la fortune du duc du Maine), les différents systèmes de rémunération et les difficultés parfois rencontrées. Le principal talent de la duchesse du Maine a été de conjuguer la liberté de ses choix artistiques, son goût de l’autocélébration et les possibilités matérielles offertes par sa situation sociale, afin de produire l’un des exemples les plus significatifs du mécénat aristocratique de la première moitié du XVIIIe siècle.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03537687 , version 1 (20-01-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03537687 , version 1

Citer

Catherine Cessac. Musique et mécénat chez le duc et la duchesse du Maine dans la première moitié du XVIIIe siècle.. Revue de musicologie, 2019, 105/1, p. 51-76. ⟨hal-03537687⟩
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