Dans ce texte, je m’intéresse à l’inégal recours au vote par procuration et à ses potentiels effets sur la participation électorale. Je montre que le vote par procuration ne compense pas les handicaps, et notamment la mobilité croissante. Au contraire, il soutient la participation des citoyens déjà les plus participationnistes et des électeurs mobiles fortement dotés en ressources sociales, culturelles et économiques. Au bas de l’échelle sociale, la mobilité et les déménagements n’engendrent pas de recours à la procuration et produisent ainsi de l’abstention. En outre, je montre également que cette modalité de vote, au-delà d’accentuer les inégalités sociales de participation, transforme le rapport au vote des citoyens.