Béziers I. La première Rhòde d'Occident. Hommage à Christian Olive
Résumé
La phase grecque de Béziers (Béziers I) commence vers 625 et s'achève vers 300 av. J.-C., avec l'abandon de la ville. Plusieurs arguments font envisager une initiative dorienne antérieure à Marseille, peut-être depuis la Sicile, qui peut correspondre à la fondation de la Rhòde archaïque des sources textuelles. Grande ville très active, ses nombreux artisans (surtout des potiers qui ont fourni leurs produits à une bonne partie des sites du Midi) et ses paysans (occupant les fermes d'un vaste territoire agricole) ont contribué à une économie florissante appuyée sur d'évidents échanges avec l'intérieur continental pour l'approvisionnement en métaux et autres. Ses activités ont marqué plus particulièrement l'espace côtier occidental où la création portuaire d'Agde (Agàthe) a permis de faire fonctionner l'enclave grecque. Puis, ses contacts avec le continent ont été interrompus pour des raisons probablement liées aux mouvements celtiques du IVe s. av. J.-C. Petit à petit, ville et campagne sont désertés, ce qui provoque une crise générale et l'abandon de bon nombre de sites de l'aire comprise entre Orb et Lez. Il est possible qu'une partie des habitants quittant la ville se soit alors déplacée en Ibérie pour y fonder la seconde Rhòde d'Occident (Roses, E).