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Communication Dans Un Congrès Année : 2020

Quel travail au musée avec un public scolaire et un public étudiants en didactique des arts ? Retour sur une expérience récente sur le thème du « jeu de construction »

Résumé

Quelles créations au musée avec un public scolaire et un public étudiants en didactique des arts ? Une expérience récente sur le thème du « jeu de construction » En novembre 2019, je co-organisais à Strasbourg avec Alexandra Pignol-Mroczkowski (labo AMUP, Ecole Nat Sup d’architecture de Strasbourg), le service éducatif des Musées de Strasbourg et l’Espace de l’art concret de Mouans-Sartoux, les journées d’études Jeu de construction. Ces journées se sont tenues à l’école d’architecture, à la faculté de pédagogie (INSPE) et dans les salles du Musée d’art moderne et contemporain. L’objectif était de réunir des personnalités compétentes dans le domaine des arts plastiques (créateurs, médiateurs, enseignants, artistes, éditeurs…) pour mettre en commun nos réflexions sur les outils de création et les outils de médiation créés par des artistes ou selon certains principes inspirés des pratiques d’artistes. Le thème « jeu de construction » met volontairement l’accent sur les notions d’élément, de jeu, d’apprentissage par le faire et l’expérimentation, avec des éléments préparés pour un certain type d’atelier, de situation de création. Partir d’éléments pré-existants à assembler nous semble être une bonne manière d’aborder le processus de devenir auteur. Dans les réflexions qui ont entouré les conférences et les ateliers des journées d’études, nous avons reconnu la récurrence de certaines notions qui établissent les liens complexes entre pratiques de création, publics, structure muséale (ou centre d’art, espace d’exposition…) et médiateurs (ou enseignants) : - quels modèles le jeu de construction met-il en œuvre, ou suppose-t-il pour l’activité de création artistique ? >> les éléments, formes élémentaires sont là pour leur qualité d’anonymat (elles ne sont pas des formes d’auteur, mais on peut les mobiliser en devenant auteur) - quel jeu est-il permis entre les éléments que l’on manipule, les œuvres, les personnes ? >> il en va de « l’utilisation créative de ressources externes : des outils pensés pour la création artistique et la didactique » (GOSSELIN) > ici les ressources sont matérielles (l’outil, le lieu, les œuvres, l’installation de l’atelier, l’interrelation avec l’encadrant et entre les élèves) > le délaissement des stéréotypes est presque induit > l’engagement de la subjectivité : qualité de l’utilisation des outils proposés - quelles règles peut-on énoncer ou comprendre pour ce type d’atelier ? >> Accueil des propositions de création comme principe préalable > utiliser de manière originale des éléments non originaux, il n’y a pas de « modèle », et même les œuvres n’en sont plus !! - pourquoi nombre des jeux, livres à activer, matériel pédagogique, outils d’artistes… que nous avons mobilisés, utilisés ou convoqués en référence, semblent actualiser chacun à leur manière l’idée qu’une économie de moyens, de formes, de consignes, est préférable pour créer ? >> car c’est le B-A BA, cette capacité à se plonger dans le moment inaugural d’une découverte, d’un apprentissage qui est visé ici (quels développements alors ?) - quelles créations et quels processus de création peut-on attendre de ces jeux de construction ? >> elles ne sont qu’une part des attendus liés au programmes de l’enseignement des arts plastiques, comme : > « Une attention particulière est portée à l’observation des effets produits par les diverses modalités de présentation des productions plastiques, pour engager une première approche de la compréhension de la relation de l’œuvre à un dispositif de présentation (cadre, socle, cimaise...), au lieu (mur, sol, espace fermé ou ouvert, in situ...) et au spectateur (frontalité, englobement, parcours…) » > « La pratique plastique exploratoire et réflexive, toujours centrale dans les apprentissages, est privilégiée : action, invention et réflexion sont travaillées dans un même mouvement pour permettre l’appropriation des références artistiques qui constituent une culture commune enrichie par la culture des élèves » > « Décrire et interroger à l’aide d’un vocabulaire spécifique ses productions plastiques, celles de ses pairs et des œuvres d’art étudiées en classe. » >> mais elles permettent de lancer, de démarrer un processus de création et de comprendre avec une certaine clarté ce qui se joue alors (tout le monde part des mêmes types de pièces!)
 Nous tenterons de répondre à ces différentes interrogations, en revenant sur les différents ateliers menés au musée, mais aussi sur les références structurant nos journées d’études : Paul Klee pédagogue au Bauhaus, Gottfried Honegger et son Viseur (un « jeu pour apprendre à regarder »), Bruno Munari et ses livres « illisibles », ou Karel Martens et ses monotypes de pièces récupérées.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03511483 , version 1 (04-01-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03511483 , version 1

Citer

Stéphane Mroczkowski. Quel travail au musée avec un public scolaire et un public étudiants en didactique des arts ? Retour sur une expérience récente sur le thème du « jeu de construction ». Journée d'études CREAT, laboratoire Haute Ecole de Pédagogie, Lausanne, Jan 2020, Lausanne, Suisse. ⟨hal-03511483⟩

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