Biocontrôle de Rhynchophorus ferrugineus, le charançon rouge des palmiers - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2021

Biocontrôle de Rhynchophorus ferrugineus, le charançon rouge des palmiers

Mathilde Capelli
Etty Colombel
Marine de Bodard
  • Fonction : Auteur
Eugénie Hoff
  • Fonction : Auteur
Léa Humbert
  • Fonction : Auteur
Elisabeth Tabone
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1207632

Résumé

Le charançon rouge du palmier Rhynchophorus ferrugineus (Coleoptera : Dryophthoridae) est le ravageur du palmier qui fait le plus parler de lui car ses dégâts sont rapidement visibles, et son expansion et sa fécondité sont considérables. Il est apparu pour la première fois en France en 2006 via le commerce international de palmiers ornementaux. Dans le monde, le palmier coco (Cocos nucifera L.) représente l’espèce sur lequel le charançon cause les dommages économiques les plus importants, mais de nombreux Arecaceae peuvent être attaqués, comme par exemple les Phoenix (Phoenix canariensis, Phoenix dactylifera, Phoenix theophrasti, Phoenix sylvestris), ou encore les Washingtonia ou les Jubaea. Depuis 2007, des mesures d'urgence ont été mises en place pour limiter la propagation de cet insecte. Différents moyens de lutte biologique sont aujourd’hui utilisés pour contrôler ce ravageur des palmiers, comme par exemple la pulvérisation de nématodes entomopathogènes spécifiques (Steinernema carpocapsae) qui parasitent rapidement la larve, ou encore l’utilisation d’un champignon pathogène (Beauveria bassiana). Cependant, ces méthodes alternatives sont coûteuses et pas toujours simples à mettre en place. De plus, elles touchent essentiellement le stade larvaire du ravageur. Il est donc nécessaire de trouver et de développer un auxiliaire pouvant être utilisé comme agent de contrôle biologique en complémentaire des autres méthodes, dans le but de toucher tous les stades du ravageur. C’est ainsi qu’en 2020, le projet régional PredaPalm a été mis en place dans le but de développer une lutte biologique contre Rhynchophorus ferrugineus à grande échelle ; ceci en utilisant des macro-organismes prédateurs indigènes, en combinaison des différentes méthodes de lutte déjà existantes, comme les nématodes ou les champignons. Ce projet est novateur car l’utilisation de prédateurs macro-organismes pour lutter contre le charançon rouge des palmiers n’est pas encore développée, et de plus, la lutte biologique sur les palmiers en Europe n’est pas suffisamment efficace. Les premiers résultats de ce projet ont permis de mettre en évidence la forte efficacité de 4 prédateurs à consommer les œufs et les jeunes larves du charançon (bien que ceux-ci soit cachés à l’intérieur de la palme). Il est à présent nécessaire de continuer les expérimentations, dans le but d’identifier le meilleur prédateur, mettre en place la stratégie de lâcher et ainsi développer un biocontrôle efficace contre le charançon rouge des palmiers.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03464319 , version 1 (03-12-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03464319 , version 1

Citer

Mathilde Capelli, Etty Colombel, Marine de Bodard, Eugénie Hoff, Léa Humbert, et al.. Biocontrôle de Rhynchophorus ferrugineus, le charançon rouge des palmiers. Les Rencontres de Thuret - Invasions biologiques, végétales et animales, en Méditerranée, Nov 2021, Antibes, France. ⟨hal-03464319⟩
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