Sur la base de travaux émanant de la plateforme nationale de recherche sur la fin de vie , nous suggérons d’envisager des stratégies de soins appliqués au mourir en impliquant les psychologues hospitaliers. Le choix du législateur français distingue démarches palliatives, exclusivement recommandées, et thanatiques, légalement proscrites, et relaie ainsi les difficultés à aborder la mort sans tabou à l’hôpital. La tenue d’ateliers de réflexion en vue de la rédaction de directives anticipées mesure dans notre article l’avantage d’envisager des conversations sereines autour de la mort. Psychologues et neuropsychologues, mis au carrefour de ces problématiques, pourraient avantageusement relayer les expériences de dialogue que nous avons amorcées et menées. Le neuropsychologue, aidant au diagnostic, gagnerait à s’ouvrir à la réflexion sur la rédaction de directives anticipées et l’une des missions essentielles des psychologues hospitaliers pourrait être d’intervenir avant le mourir pour discuter sereinement avec les patients et lever le tabou auprès des médecins.