“‘This is the End:’ Jack Kerouac’ Big Sur; or the Ultimate Frontier” - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2009

“‘This is the End:’ Jack Kerouac’ Big Sur; or the Ultimate Frontier”

Peggy Pacini

Résumé

If it seems natural to associate Kerouac’s name with San Francisco, considering that the city plasters on its walls and streets signs calling forth the author’s memory, it is much more difficult to define his ambiguous relationship with that city by the bay. He sang it in San Francisco Blues – his first book of poems written in 1954; drew a composite portrait of the members of the San Francisco Renaissance in The Dharma Bums and Desolation Angels. The city is physically present in On the Road, “The Railroad Earth,” Visions of Cody and Big Sur. It punctuates his life and work et significantly marks each step in his artistic and stylistic development. And yet, none of its novels has for exclusive setting San Francisco. However, Kerouac was always an unusual tourist in the city, which might have served the paradoxical vision of the city he offers in his novels, novellas and poems. This paper questions Kerouac’s influence in San Francisco and conversely San Francisco’s role in his work. The city is seen as at some stage in Kerouac’s writing of his American odyssey and as one of the three geographic poles of the triangle New-York/San Francisco/Mexico City. Bringing out the images Kerouac associated with this city has brought to light one of its major characteristics – the city as threshold and last frontier. It then focuses on how Kerouac writes and perceives San Francisco as a liminal space, thus developing two isotopes -- the threshold and the border— framed by On the Road and Big Sur – threshold novels in the writing of The Duluoz Legend, the points of departure and arrival of a dialectics of construction and destruction underlying the whole artistic project. This paper first focuses on the images of San Francisco scattered in his novels, novellas and poems to account for what they crystallize in Kerouac’s imagination, which in turn highlights his peculiar vision of that liminal space. Border zone, in-between zone, the city frames and voices the various stages of the construction of the Legend and of Kerouac’s stylistic development. Eventually, the paper dwells on Big Sur, the novel shaping the last stage of Kerouac’s deconstruction of the Western myth, and of the image the publishing of On the Road had promoted of him. Big Sur shall be conceived as a pivotal novel, a milestone in understanding the Legend as a whole. As a place at the margin of San Francisco, Big Sur can be conceived as the last frontier, as a series of liminal spaces which allow Duluoz, Kerouac’s alter-ego, to regain his central place, and to get rid of the burden of his role as “King of the Beats.” A wreck on the Big Sur shores, Kerouac is to write his last Western poetics, his poetics of the road’s limits. SEA : SOUND OF THE PACIFIC OCEAN AT BIG SUR is the poem that traces this last stage – the forced return, through the writing of his legend, to his Catholic past, his Celtic heritage and to Ti Jean, the eye that unifies the Duluoz Legend.
S’il semble évident d’associer le nom de Kerouac à la ville de San Francisco tant la ville affiche sur ses murs et dans ses rues des signes évoquant la mémoire de l’auteur, il est néanmoins plus difficile de définir la relation ambigüe qu’il a entretenue avec cette ville des utopies et des libertés. Il l’a chantée dans San Francisco Blues (son premier recueil de poèmes écrit en 1954), a dressé le portrait composite des membres de la Renaissance poétique dans The Dharma Bums, Desolation Angels. Elle est physiquement présente dans On the Road, Visions of Cody, ″The Railroad Earth″ et Big Sur. San Francisco ponctue sa vie et son œuvre et marque, de façon significative, chaque tournant dans son évolution artistique et stylistique. Pourtant, aucun de ses romans n’a pour lieu exclusif San Francisco. Et, la ville ne trouve sa poétique sous la plume de l’auteur que dans ce premier recueil de poèmes, San Francisco Blues et dans « The Railroad Earth ». Kerouac a toujours été un touriste singulier dans cette ville, ce qui a peut-être servi la vision paradoxale de San Francisco qu’il nous offre dans ces romans, poèmes et récits. Cette communication s’interroge sur la place que Kerouac a trouvée à San Francisco et, inversement sur la place de San Francisco dans son œuvre. San Francisco comme une sorte d’étape imposée dans l’écriture de son odyssée américaine, et un des trois pôles géographiques formant le triangle New York-San Francisco-Mexico City. Penser les images que Kerouac associait à cette ville a fait ressortir une caractéristique définitoire de la ville comme seuil et comme ultime frontière. Cette communication propose donc de voir comment San Francisco s’écrit et se présente comme un espace liminal dans la vie et l’œuvre de l’auteur. Il s’agit de développer ici conjointement ces deux isotopes, la frontière et le seuil, en prenant pour bornes à cette étude deux romans On the Road et Big Sur. Deux romans seuils dans l’écriture de The Duluoz Legend à partir desquels va se développer une dialectique construction-déconstruction sous-jacente au projet littéraire dans sa totalité. Cette communication se concentre tout d’abord sur les images de San Francisco qui parsèment ses romans, récits et poèmes pour rendre compte de ce que la ville cristallise dans son imaginaire, mettant en évidence le regard particulier que porte Kerouac sur cet espace liminal. Zone frontalière, espace entre-deux, la ville articule les étapes de la construction de la légende et du développement d’un style qui fera le renom de l’auteur. Enfin, cette communication s'attarde sur le roman Big Sur, qui constitue la dernière étape de déconstruction du mythe de l’Ouest, de l’image qu’On the Road a véhiculée de l’auteur. Roman charnière, essentiel à la compréhension du projet littéraire dans sa globalité, Big Sur, lieu en marge de San Francisco, s’impose comme l’ultime frontière, une succession d’espaces liminaux qui vont permettre à Duluoz de regagner sa place centrale, de se débarrasser de ce rôle trop lourd à porter de « roi des Beats ». Echoué sur les falaises de Big Sur, Kerouac écrira son ultime poétique de l’Ouest, sa poétique des frontières de l’errance, dont le poème, SEA : SOUND OF THE PACIFIC OCEAN AT BIG SUR, marque l’ultime étape : le retour imposé par le biais de l’écriture légendaire à un passé catholique, à un héritage celtique, à Ti Jean, l’œil unificateur de la légende.

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Littératures
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03453221 , version 1 (27-11-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03453221 , version 1

Citer

Peggy Pacini. “‘This is the End:’ Jack Kerouac’ Big Sur; or the Ultimate Frontier”. Colloque international Regards croisés sur San Francisco, Multidisciplinary Perspectives on the City by the Bay, Université de Provence; LERMA, Mar 2009, Aix-en-Provence, France. ⟨hal-03453221⟩

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