Un projet de recherche intitulé « Archéologie de la nécropole au haut Moyen Âge en Champagne-Ardenne » a permis de recenser les nécropoles de la région et de travailler sur les pratiques funéraires et les conditions de vie des défunts. Les données de l'archéologie funéraire sont en effet un précieux outil, car elles permettent de mettre en évidence l’image que l’on veut donner de la femme dans la mort et donc indirectement le statut qu’on lui accorde. De plus les données biologiques fournies par les squelettes apportent d’irremplaçables informations sur les conditions de vie de leur vivant. Cette communication s’articulera donc autour de trois axes. Nous tenterons d’abord de déterminer si des différences significatives liées au genre se perçoivent dans le recrutement dans les nécropoles, les lieux d’inhumation, les pratiques et l’architecture funéraires. Puis nous nous interrogerons sur l’inhumation habillée et les dépôts de mobilier. Enfin, les données biologiques seront sollicitées afin d’analyser les conditions de vie des femmes durant le haut Moyen Âge, en s’attachant notamment à étudier l’accès à la nourriture, les indices d’activité et les pathologies.