Cet article entend revenir sur les définitions de deux figures par opposition, l’oxymore et du zeugme, en prenant en compte leur fonctionnement linguistique (syntaxique et lexical) tout en interrogeant les enjeux de leur mise en discours. En nous inscrivant dans l’approche énonciativo-pragmatique des figures, approche développée notamment par Rabatel (2008) et Gaudin-Bordes et Salvan (2015), nous étudierons le fonctionnement discursif et pragmatique de l’oxymore et du zeugme, comme lieu d’opposition polyphonique et quelquefois ironique de points de vue (PDV), dans des occurrences tirées du corpus balzacien. Nous nous interrogerons ainsi sur les marqueurs et les modalités d’opposition des PDV ainsi que sur leur valeur pragmatique dans des prises de paroles où le locuteur tente de construire une « posture de surénonciation » (Rabatel, 2008 : 16).